pèlerinage diocésain à Lourdes 2023
Nous serons en union de prière avec des paroissiens de notre doyenné,
malades, hospitaliers, membres du groupe famille et de la diaconie, qui
partent jeudi 20 juillet 2023 en pèlerinage diocésain à Lourdes. Ils seront
accompagnés de Jean-Marc Eychenne, évêque du diocèse de Grenoble-Vienne. Le
thème cette année est « Marie dit à Bernadette : » Qu’on bâtisse ici une
chapelle… » ».
Les jeunes en route pour les JMJ les rejoindront le 24 juillet.
20 juillet 2023, arrivée à Lourdes, installation et messe …
Après un long voyage en car, ponctué de prières, de partages fraternels, de siestes, nous sommes arrivés à Lourdes.
Un petit crachin du soir a béni notre arrivée. La soirée s’est conclu par une messe à la basilique de l’Immaculée Conception avec une très belle homélie de notre père évêque sur le don de soi.
La messe était animée par Christine et Guillaume de notre doyenné.
Que le Seigneur bénisse votre nuit !
21 juillet 2023 : enseignements, prière et temps de partage
Abandonner le confortable critère du « j’ai toujours fait ainsi ».
Affronter la réalité au côté du Christ, en cherchant des réponses ensemble.
Mgr Jean-Marc.
Ce matin, une très belle entrée en pèlerinage avec la prière des intentions de chaque paroisse. Puis un très émouvant partage avec les personnes qui étaient proches de nous : « Je te bénis pour la merveille que tu es ». Dire ces mots et les entendre dire pour soi, c’était magnifique.
Nous avons ensuite eu une très belle homélie de notre évêque qui nous invitait à bâtir notre vie sur l’amour, à regarder notre vie et l’autre avec le regard de Dieu au-delà des apparences. Il nous a demandé de réfléchir à des synonymes pour nous du verbe aimer, d’autres manières de vivre l’amour. Pour finir, il nous a exhorté à sortir de la logique du monde avec les sachants et les ignorants, les forts et les faibles et surtout les aidants et les aidés. Finalement, nous sommes tous aidants et tous aidés.
Cet après-midi, beaucoup de nos malades ont vécu le geste de l’eau, et nous avons tous fait notre passage dans la grotte.
Au cours de cette journée, nous avons pu croiser la vingtaine de pèlerins de notre doyenné, répartis dans différents groupes : famille, diaconie, avenir…
Ce soir nous avons fini la journée avec une très belle procession mariale, puis les hospitaliers sont allés coucher les malades et se coucher eux mêmes épuisés mais heureux.
Nous continuons à prier pour vous !
22 juillet 2023 : l’hospitalité dauphinoise de Lourdes a 100 ans
Nous avons commencé la journée de samedi avec une messe à la grotte puis l’après-midi, une célébration pénitentielle suivie d’une procession eucharistique et d’une adoration dans la basilique souterraine.
Le soir, nous avons fêté les 100 ans de l’hospitalité dauphinoise de Lourdes.
Notre évêque Jean-Marc nous a invité » à nous décentrer « . Le thème du pèlerinage est : » bâtir une chapelle « . Cette chapelle est le corps du Christ et Saint Paul nous dit que nous sommes tous membres de ce corps. Dans l’Évangile du jour, Marie-Madeleine ne sais pas où est le corps du Christ, mais avec l’histoire de l’Église, nous, nous savons où il est. Tous nous sommes des tabernacles, des chapelles de la présence de Dieu.
Le père Jean-Marc nous invite à nous laisser convaincre par Paul, Marie-Madeleine, et même Jésus du lieu de la présence du Seigneur : au plus intime de nous-mêmes, et au cœur des plus pauvres.
Alors, au contraire de notre monde qui met les plus pauvres, les blessés les plus petits aux périphéries, voire les exclut, mettons les au cœur de notre monde. Jésus disait aussi qu’il ne resterait pas longtemps, mais que des pauvres nous en aurions toujours. Là sont les nouvelles chapelles de notre Église.
Enfin, en lien avec Marie-Madeleine et les femmes qui étaient au tombeau, le père Jean-Marc a loué la place grandissante des femmes dans l’Église, de leur présence et de leur pouvoir d’expression et de vote.
Cet après-midi, il nous a rappelé que sans Dieu nous ne pouvons rien, sans sa grâce, sans sa miséricorde, nous ne pouvons rien. Tout ce que nous faisons de beau et de bon, c’est grâce à Dieu. Si nous nous vantons de ce que nous faisons, nous sommes à côté, voire à l’opposé de l’Évangile.
Une invitation à demander pardon, à rendre grâce à Dieu, et à nous réconcilier avec Lui.
Six jours de service en tant qu’hospitalier, ce sont six jours où l’on s’oublie totalement, où il ne nous viendrait pas à l’idée d’être fatigué, d’avoir mal, pire de nous plaindre.
Par contre de rendre grâce et gloire à Dieu, Oui !
23 juillet 2023 : se mettre au service du plus petit
Un pèlerinage à Lourdes, c’est aussi prendre le temps de se poser pour relire sa vie, écouter la parole de Dieu. Ce sont aussi des temps d’enseignements. Aujourd’hui, nous vous partageons les notes prises par une paroissienne lors d’un enseignement de notre évêque Jean-Marc.
Dieu ne se prouve pas, il s’éprouve.
La foi, la vérité que nous avons rencontré : Jésus-Christ, qui n’est pas une idée, c’est une Personne.
Être témoin
nous ne détenons pas la vérité mais nous avons rencontré quelqu’un qui est la Vérité.
Le défi de la transmission n’est pas d’abord le défi d’une connaissance. Le défi, c’est la rencontre avec le Christ.
Comment pouvons nous favoriser la rencontre ?
Toutes les explications que nous pouvons apporter en catéchèse ne peuvent qu’éventuellement préparer à une expérience spirituelle. Le plus important, c’est un espace de prière, de silence, de dialogue intime avec Jésus.
Enjeu de l’évangélisation
« La vérité n’est pas une idée mais une présence » C. Bobin.
Imiter le Christ, assumer son style de vie, sa manière d’être, en relation avec Dieu, en cheminant avec Lui.
La vérité que nous recherchons pour l’Église n’est pas détenue par un petit groupe de sachants. Ce qui compte, c’est de s’adresser à des personnes, « aux plus petits » (cf. » ce que j’ai caché… » )
À Lourdes, chacun est petit.
Développer des espaces d’écoute mutuelle
La vision, c’est le Christ et son évangile. Il nous faut apprendre à discerner ce qui est prioritaire.Lourdes représente un idéal de l’Église par la diversité des âges, des ministères, etc. Cela fonctionne car chacun essaie de mettre l’autre au premier plan, c’est l’école de vie chrétienne qui s’opère ici.
Place de la femme dans l’Église
Il nous reste du chemin à parcourir.
Il nous faut être à l’écoute de ce que l’Église nous adresse, notamment par le pape François.
Le service de la parole et le service de l’eucharistie sont un appel pour tous les baptisés (ici, notre évêque précise qu’il ne parle pas des ministères ordonnés)
Quel que soit notre positionnement (âge, handicap, …), Dieu compte sur nous pour être attentif aux autres.
On peut sauver par un sourire, une attitude
On a tous à se décentrer de soi-même
C’est un appel au nom de l’Évangile.
24 juillet 2023 : chemin de croix et relecture
« Vanité tout est vanité, excepté aimer Dieu et le servir »
Ste Bernadette.
La journée a débuté par le chemin de croix. Nous avons également eu une relecture du pèlerinage que nous vous partageons.
Et puis nous avons eu la joie d’être rejoints par les « JMJistes » en route vers Lisbonne.
Quelle est la boue dans mes yeux qui m’empêche de voir l’action de Dieu dans ma vie ?
Qu’est-ce qui m’empêche de me laisser aimer et de goûter à l’eau claire que nous propose le Seigneur.
Dieu nous donne à boire à tous. Qu’est-ce qui nous empêche de goûter à cette eau ?Quels mercis, quelles flammes de Joie pouvons-nous adresser au Seigneur ?
Soyons lumineux par nos actions de grâce !Comme le disait Bernadette : « allez dire ».
N’hésitez pas à témoigner qu’à Lourdes :
– la fragilité est une force ;
– la vulnérabilité est un don ;
– l’Amour, le vrai, se met au service.
Différents petits témoignages glanés au fil des jours : Lourdes, c’est une source de vie, des rencontres incroyables, la petitesse, la bienveillance, un lieu de repos, un lieu pour se laisser toucher par la grâce.
Soyons tous des pierres vivantes pour les autres !
24 juillet 2023 : La vérité n’est pas une idée mais une présence
(Dieu ne se prouve pas, il s’éprouve)
Il arrive que nous pensions que, pour un chrétien, témoigner de sa foi signifierait faire la liste, et expliquer l’ensemble des vérités auxquelles il adhère. Mais si nous nous engageons dans ce chemin, ne commettons-nous pas une grave erreur (le contraire de la vérité !), faisant de nous les zélateurs d’une doctrine, d’une idéologie, de quelques idées, plutôt que des témoins de Celui que, par grâce, nous avons rencontré ?
Comme chrétien, nous ne détenons pas la vérité, mais nous avons rencontré quelqu’un qui EST la vérité :
«Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie» (Jn 14, 6).
En conséquence, le défi de la transmission de la foi n’est pas celui du partage d’un ensemble de connaissances qu’il faudrait assimiler, et auxquelles il faudrait adhérer, pour avoir la garantie d’être dans le vrai, contrairement à ceux qui, ne croyant pas ou croyant autrement, seraient dans l’erreur. Le véritable enjeu de l’évangélisation est celui de la rencontre avec le Christ.
Christian Bobin nous explique cela de belle façon en écrivant :
«Il dit {le Christ} qu’il est la vérité. C’est la parole la plus humble qui soit. L’orgueil, ce serait de dire : la vérité, je l’ai. Je la détiens, je l’ai mise dans l’écrin d’une formule. La vérité n’est pas une idée mais une présence»
(l’Homme qui marche).
Une présence…
En effet, pour nous, chrétiens, la vérité est une personne, et être dans la vérité signifie imiter le Christ, assumer son style de vie, sa manière d’être en relation avec Dieu, avec la création et avec les autres. Il s’agit de mettre ses paroles dans la trame de nos existences, et non d’en faire un ensemble d’idées qu’il faudrait nous efforcer de communiquer.
Nous retrouvons ici l’importance de la distinction entre être et avoir. Avoir la vérité, la posséder, finit par nous conduire, presque immanquablement à nier l’autre. Soit il adhère à mon corps de croyances, soit il est à combattre ou à convaincre. Alors que si, avec le Christ, je suis dans la vérité, je vais déceler chez l’autre ces parts de vérité, que mystérieusement Dieu y a déposées et cela va susciter chez moi de l’admiration :
«Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits»
(Mt 11, 25)
Tant et tant de pages d’Évangile nous montrent Jésus louant la vérité, la bonté, la foi et la sainteté de personnes loin du peuple d’Israël, loin des croyances, et parfois fort peu recommandable… Il est La vérité, et avec un flair infaillible, il en découvre des semences dans toutes les cultures et dans toutes les existences.
S’il est si dur avec certains croyants c’est parce qu’il constate qu’en pensant détenir seuls la vérité morale et doctrinale, ils s’enferment dans un terrible et hypocrite « entre-soi ».
Comment essayer de dire cela autrement ? L’expression que tentent Paul Colrat, Foucault Giuliani et Anne Waeles, dans leur livre « La communion qui vient », semble assez heureuse :
« La communion à laquelle nous sommes appelés n’est pas un ensemble de présupposés (d’idées, de sensibilité, de références) partagés par les chrétiens. C’est même le contraire. La communion c’est l’amour qui nous décentre. »
L’incroyable et utopique écoute (mais il y a des utopies fécondes) à laquelle le Pape François invite l’Église universelle – cette consultation tous azimuts, appelée synode – est ancrée dans cette conviction évangélique que la vérité que nous recherchons pour orienter la vie de l’Église et du monde n’est pas détenue par une petite élite de «sachants» qui ambitionne d’être les seuls «décidants». Nos rencontres vraies, de personne humaine à personne humaine, animée d’amour et de respect mutuel, nous permettront d’avancer ensemble sur le chemin de La Vérité, source de communion entre tous.
+ Jean-Marc Eychenne
25 juillet 2023 : sur le chemin de retour, le cœur plein des rencontres et des échanges de ce pèlerinage
Sur le retour, en méditant ce texte :
Ne vous imaginez pas que l’Amour, pour être vrai, doit être extraordinaire. Ce dont on a besoin, c’est de continuer à aimer. Comment une lampe brille-t-elle, si ce n’est par l’apport continuel de petites gouttes d’huile ? Qu’il n’y ait plus de gouttes d’huile, il n’y aura plus de lumière, Et l’époux dira : «Je ne te connais pas.»
Mes amis, que sont ces gouttes d’huile dans nos lampes ?
Elles sont les petites choses de la vie de tous les jours : la joie, la générosité, les petites paroles de bonté, l’humilité et la patience, simplement aussi une pensée pour les autres, notre manière de faire silence, d‘écouter, de regarder, de pardonner, de parler et d’agir.
Voilà les véritables gouttes d’Amour qui font brûler toute une vie d’une vive flamme.
Ne cherchez donc pas l’Amour au loin ; Il n’est pas que là-bas, il est en vous.
Entretenez bien la lampe et vous le verrez.
Mère Teresa
retour de pèlerinage de Lourdes 2023
Le thème du pèlerinage diocésain à Lourdes était de construire une chapelle et d’en être des pierres vivantes.
La prière des Laudes de mardi matin nous a proposé la méditation :
« Vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l’Esprit Saint la demeure de Dieu. »
Ep 2, 19-22
Aujourd’hui, je pèlerine encore pour pouvoir PARTAGER demain avec mes frères et sœurs ce que j’ai reçu. Chacun sera amené à témoigner personnellement, mais peut-être pourrions-nous aussi nous organiser collectivement sachant que nous étions plus d’une vingtaine du doyenné du haut Grésivaudan.