Le sacrement de réconciliation
La confession
Le sacrement du pardon et de la réconciliation par le Père Christophe DELAIGUE

Dans l’Evangile, Jésus nous apprend qu’on ne peut pas aimer sans pardonner. Aimer Dieu, nous dit-il, c’est indissociable d’aimer son prochain comme soi-même. Nous sommes donc appelés à ce triple amour de Dieu, des autres, et de soi.
Le pardon… une expérience… un cadeau…
Notre histoire, parfois, est compliquée ; et nous avons tous notre lot de blessures ; il arrive même que cela nous empêche de vivre pleinement ou de bien vivre ; notre cœur est comme paralysé par ce qui nous a fait du mal ou par ce que nous avons fait de mal autour de nous. Il y a des pardons à offrir et des pardons à recevoir… pas
toujours simples !
Et si nous faisions ce pari de confiance que Dieu peut nous y aider ? Son Esprit est une force pour avancer, il peut nous donner la paix du cœur dont nous avons besoin pour vivre mieux et pour arriver, petit à petit, à pardonner ou à demander pardon.
Pourquoi un sacrement ?
Pour tous ceux qui veulent tenter l’expérience de laisser Dieu transformer leur cœur et donc leur vie, l’Eglise propose le sacrement du pardon et de la réconciliation : Dieu nous offre son pardon pour que nous nous réconcilions avec lui (le mal que nous faisons aux autres l’attriste forcément puisqu’il est notre Père et qu’il aime tous les hommes !) et pour que nous nous réconcilions déjà intérieurement avec ceux qui nous ont fait du mal et même avec ce qui dans notre histoire ou en nous, ferait que parfois nous ne nous aimons pas. Comme tous les sacrements ce n’est jamais magique, mais c’est un acte de confiance qui nous fait entrer dans un chemin avec Dieu !
Comment faire ?
Concrètement, tu es invité à vivre cette démarche avec un prêtre qui, au nom de Dieu et de l’Eglise, peut t’offrir ce
pardon. Le prêtre t’accueille et te propose de lire avec toi un passage biblique : c’est à la lumière de la Parole de Dieu que l’on peut relire sa vie et s’en remettre à son amour. Il t’invite ensuite à confier au Seigneur ce qui te pèse, ce qui encombre ton cœur. Le dire, le nommer, c’est important car c’est se décharger de ce qui nous paralyse pour le déposer à un autre ; le prêtre, pécheur comme chacun de nous, reçoit avec confiance et au nom de Dieu qu’il re-présente ce que tu lui partages pour le porter avec toi dans sa prière. Ce n’est pas toujours facile d’oser dire en vérité ce qui nous habite et nous préoccupe, mais quelle libération en fait ! L’Eglise nous fait là un cadeau extraordinaire que nous n’aurons jamais fini de
comprendre. Le prêtre qui t’a écouté échange ensuite quelques mots avec toi pour t’éclairer, t’aider à mieux comprendre ce qui se joue de ce que tu vis, ce que la Parole de Dieu nous révèle. Il peut te proposer une démarche concrète pour reprendre la route à la suite du Christ. Et surtout il prie pour toi et t’offre au nom de Dieu son pardon et sa paix. Le pardon reçu n’est pas magique, il ne nous empêche pas de « retomber », de refaire du mal autour de nous ; mais il est une libération quand même, une remise de soi à ce Dieu qui nous aime et qui peut transformer nos cœurs et nous offrir cette paix dont nous avons besoin pour continuer à vivre et pour garder confiance en nous et en ceux qui nous entourent.
Que dire au prêtre ?
Il n’y a pas vraiment de réponse. Nous sommes invités à lui confier ce qui dans notre vie est de l’ordre du péché – le mal que nous faisons – tout ce qui nous coupe de Dieu et de ceux qui nous entourent, tout ce qui va à l’encontre du respect de l’autre et de soi, tout ce qui brise la confiance dans les relations que nous vivons au jour le jour, tout ce qui rabaisse l’autre…
On peut se demander par exemple quelle place on laisse à Dieu dans notre vie… Si nous croyons qu’il est vraiment là, à nos côtés, et qu’il nous aime, qu’est-ce que cela change concrètement dans notre quotidien ?
On peut aussi se demander comment nous nous comportons les uns par rapport aux autres… Dans les relations que je suis amené à vivre, chaque jour, quel regard est-ce que je porte sur ceux que je croise ? Est-ce que j’ose croire que chacun a quelque chose à apporter de beau ? Est-ce que je considère l’autre comme mon frère, comme aimé de Dieu, quelle que soit son histoire ou sa foi ?
Evidemment cela ne dit pas tout. Ce qui est important c’est de laisser émerger ce qui en moi me culpabilise, ce qui en moi me pèse.
Le Seigneur me veut vivant et debout ! Car il m’aime et qu’il a confiance en moi ! Il sait que même si ma vie n’est pas parfaite et que je fais le mal je vaux bien plus que cela. Vivre le sacrement du pardon et de la réconciliation c’est vouloir célébrer cela, c’est dire au Seigneur la confiance que nous avons en lui ; c’est oser nous en remettre dans cette confiance qu’il a en chacun de nous !
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